Vous avez été élue en juin députée, vous avez soutenu la candidature de L.Vichnievsky : quel est le sens de cet engagement ?
J’ai eu plusieurs vies. J’ai été juge, j’ai travaillé comme diplomate. Et ces différentes vies m’ont permis de voir de près les pratiques qui portent atteinte à la démocratie. Les détournements de ressources publiques, aussi, ou leur surexploitation, et les catastrophes sociales et écologiques que ça produit. Alors cet engagement, c’est le prolongement logique de tout cela, parce que le meilleur moyen de vraiment changer les choses, c’est un fort mouvement citoyen, et des politiques qui portent ses revendications au plus haut. Parce que les politiques ont des moyens d’action que les magistrats n’ont évidemment pas. Il faut prendre ses responsabilités, c’est une question éthique ! Et c’est le même cheminement qui a conduit Laurence Vichnievsky à sauter le pas elle aussi. J’ai travaillé avec elle, je sais qu’elle est pleinement engagée dans ce qu’elle fait, et intègre. Et je sais qu’elle a tout autant envie que moi de faire bouger tout ça.
Ethique en politique : quelles priorités pour refonder le système ?
C’est une question de valeurs, et de pratiques. Les partis politiques traditionnels ont du mal à se renouveler ! Les solutions pour renforcer l’éthique en politique sont pourtant connues. Il faut notamment inscrire dans la loi que des hommes ou des femmes condamnés pour des faits portant atteinte au système démocratique lui-même – corruption, favoritisme, enrichissement personnel… – ne soient tout simplement plus éligibles . Et il faut renforcer la transparence des procédures, que ce soit pour l’attribution des marchés publics, les nominations, les discussions… La qualité et la liberté d’information sont absolument indispensables si on veut une démocratie vivante, qui fonctionne ! On a vu ce que les tractations pour nommer le président du conseil de l’union européenne ont donné : elles se sont faites entre « grands », dans des conciliabules de couloirs, sans règles prédéfinies… Du coup, le résultat est, disons, médiocre, et des rumeurs circulent quant aux raisons véritables de ce choix !
Le rassemblement Europe Ecologie est un objet politique inédit et inclassable, un nouveau mouvement politique attractif et dynamique. comment voyez-vous son évolution ?
Je crois que la clé, c’est à la fois la diversité de ses composantes, leur nouveauté, et leur très grande implication dans le projet. Tout le monde s’y met, chacun apporte son histoire, et ça fonctionne très bien. Ca permet une richesse et un dynamisme qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est un environnement de travail très séduisant ! Et il faut à tout prix préserver cela, en évitant ce qu’on retrouve dans beaucoup d’autres mouvements politiques – la caporalisation, qui fait que les projets personnels comptent plus que le reste, des instances trop figées, qui emmènent vite vers une fossilisation et empêchent toute réflexion ou innovation… Après, il faut aussi qu’on puisse s’organiser au mieux, qu’on invente un moyen de conserver tout ce qui fait les atouts d’Europe Ecologie tout en le structurant davantage. Ce qui passe évidemment par une vraie démocratie interne, vivante, diverse, à l’image de ce que l’on voudrait pour la société et le système politique en général. Il y a pire comme ambition !
Nous sommes en marche avec Europe Ecologie 
QUELLE STRATEGIE ENERGETIQUE DANS L’HABITAT COLLECTIF PUBLIC FACE AUX RESSOURCES FOSSILES
L’ensemble des énergies renouvelables devraient être intégrées dans les projets de constructions et réhabilitation de parcs public et privés ces technologies déjà utilisées dans des ensembles collectifs en France ont permis d’accroître l’indépendance aux énergies fossiles coûteuses en CO2 et de réaliser des économies importantes sur les charges locatives, combinées ensemble elles peuvent conduire vers une indépendance énergétique totale, mais aussi contribuer à créer des emplois et favoriser l’économie locale. Depuis plusieurs années la fédération a saisi les responsables locaux sur ce sujet et a réactualiser régulièrement le dossier des EnR. Actuellement les orientations budgétaires gouvernementales en faveur du collectif son plus que favorables et l’absence de décisions dans ce sens pourraient être interprétée comme de la négligence. Une étude détaillée est proposée par la fédération, chiffrée elle donne tous les réponses aux questionnement sur l’éligibilité à ce type de financement que pourrait bénéficier les bailleurs de type OPH.
ABGP federation FALC
L’ecologie dans nos cités, comment l’aborder
La fédération a le souci d’introduire dans ses objectifs à court terme et dans ses demandes de réhabilitation, d’améloration , ou dans toute nouvelle entreprise voir lors de la construction de nouveaux logements la notion et une considération écologique.
Nous sommes intimement convaincu qu’un raisonnement globale sur le respect de la planéte doit s’accompagner d’une action locale et personnelle dans toute nos entreprises. En fait c’est une disposition d’esprit qui doit faire agir chaque décideur, et cela depuis la plus petite organisation, comme la cellule familiale, à des sociétés et structures plus complexe comme des collectivitées locales, régionales et plus encore.
Partant du principe même que l’acteur du terrain doir être capable de discerner les dangers qui porte atteinte à sa vie de tout les jours et s’y opposer ou en changer.
Cela passe bien sûr par l’information et la formation de chacun de façon à avoir le geste juste.
Publié par FEDERATION F.A.L.C
L’avenir de ce mouvement politique et son développement tient de la qualité de ses liders et des équipes qui les entourent, comme le dit bien Eva Joly. Souhaitons que cela continuera et que le discours sera toujours aussi clair que dans cette interview.
Je suis très heureux de l’engagement éthique et politique d’Eva Joly, magistrat exemplaire à mes yeux, pour la campagne des élections régionales en Ile-de-France.
Je suis personnellement membre des Verts 14 depuis 6 ans.
La condamnation de Jeudi noir pour avoir réquisitionné un immeuble vide depuis longtemps, afin de loger des sans abris qui vont être expulsés dans les 10 jours, m’indigne profondément.
Pourriez-vous nous aider à définir une riposte pour non-assistance à personne en danger, en plein hiver ?
Je vous prie d’agréer, Madame Joly, l’expression de ma considération respectueuse.
Didier Fouilland
Je suis tout à fait d’accord avec vos réponses au paragraphe « étique en politique ». A peu près tous les « discours sur la méthode » se trouvent en échec aujourd’hui. Normale, la plus part de nos temps les discours en Occident se sont fondé sur la contradiction tous azimut contre la doctrine « communiste », sans jamais essayer de faire la part entre ce qui était bon et à retenir dans la pensée marxiste et ce qui n’a jamais été appliqué dans la pratique des régimes staliniens. L’amalgame sert un temps, mais ne se vérifie pas éternellement. Ce disant, je ne cautionne en rien les régimes communistes de l’Europe de la guerre froide. Je ne les assimilent pas pour autant au socialisme qui fut tenté en Amérique Latine. De toute manière l’époque est dépassée aujourd’hui. On se retrouve face à des défis nouveaux, quoi que résultant des erreurs du passé récent. L’humanité et son sort ressemble pour moi à un réseau routier où tout le petits et plus grands chemins ont débouché sur un seul axe à sens unique. On avance tous ensemble désormais, où alors on meurt ensemble…à plus ou moins court terme. Plein de choses à réfléchir et pour s’y faire il faudra avant tout débarrasser le langage des hommes politiques de mots qui ont été compromis. Mondialisation en fait parti, malgré que le concept soit autant juste que beau.
Mon amitié à tous ceux qui qui soutienne Eva Joly, à elle en premier.